S’il n’existe pas, en France, d’usage alimentaire traditionnel des feuilles de Melaleuca, des huiles essentielles présentes dans de nombreux compléments alimentaires en sont issues : arbre à thé (ou tea tree), niaouli et cajeput. Des consommateurs en détournent l’usage pour en faire des traitements d’appoint en vue de soigner certaines infections. Or, ces huiles essentielles sont déconseillées voire interdites dans certains pays européens en raison de leurs potentiels effets neurotoxiques. L’Anses a donc été saisie pour étudier les risques associés à leur ingestion et confirme qu’en l’état actuel des connaissances, l’absorption par voie orale de certains composés des huiles essentielles de Melaleuca présente des risques neurologiques (niaouli et cajeput), cancérigènes, génotoxiques et potentiellement reprotoxiques. Pour éviter ces risques, l’Agence formule des recommandations en matière de conservation, de dosage, d’éviction voire d’interdiction de ces huiles essentielles. Elle déconseille en particulier leur consommation aux enfants et aux femmes enceintes ou allaitantes.