Des solutions alternatives aux néonicotinoïdes pour lutter contre la jaunisse dans les cultures de betteraves
Betteraves
02/06/2021

Des solutions alternatives aux néonicotinoïdes pour lutter contre la jaunisse dans les cultures de betteraves

Dans une mise à jour de son avis de 2018 sur les alternatives aux néonicotinoïdes, l’Anses a identifié vingt-deux solutions pour lutter contre les pucerons et la maladie de la jaunisse dans les cultures de betteraves sucrières. Ces moyens de lutte pourraient prendre le relais des produits à base de néonicotinoïdes, interdits depuis 2018, mais dont l’utilisation a été réintroduite par dérogation en 2020 pour les traitements des semences de betteraves. Ces solutions alternatives qui présentent des efficacités correctes mais insuffisantes en utilisation seule, nécessiteront une approche de lutte intégrée pour atteindre une efficacité suffisante, voire une évolution des pratiques culturales.
Agénésies transverses des membres supérieurs (ATMS) : le comité d'experts scientifiques rend ses dernières conclusions
25/05/2021

Agénésies transverses des membres supérieurs (ATMS) : le comité d'experts scientifiques rend ses dernières conclusions

Le comité d'experts scientifiques (CES) sur les agénésies transverses des membres supérieurs (ATMS) mis en place par Santé publique France et l’Anses rend ce jour ses dernières conclusions concernant les cas groupés d’ATMS dans une commune du Morbihan (Bretagne), et une commune de Loire-Atlantique (Pays de Loire). Pour le cluster1 d’ATMS identifié dans le Morbihan en 2019, les travaux complémentaires n’ont pas permis d’identifier d’exposition à un facteur de risque commun à ces grossesses ou une surexposition à risque dans l’environnement de résidence des familles du cluster d’ATMS, dans une commune du Morbihan. En Loire-Atlantique, s’il met en évidence sur la base d’analyses statistiques l’existence de deux cas groupés pour des enfants nés dans la même commune, le CES ne recommande pas d’y mener des investigations supplémentaires. Enfin, le CES confirme la nécessité de renforcer le dispositif de surveillance des anomalies congénitales en France et d’améliorer la connaissance de leurs facteurs de risque afin de mettre en place des actions de prévention ciblées, conformément à la feuille de route publiée le 16 juin 2020 par le ministère des Solidarités et de la Santé. Aucune exposition commune identifiée dans la commune du Morbihan Dans son premier rapport publié en juillet 2019, le CES recommandait des investigations supplémentaires concernant le cluster d’une commune du Morbihan. L’ensemble des expositions des mères des enfants porteurs d’ATMS pendant leur grossesse a été passé en revue. En particulier, le CES a procédé à une recherche et une analyse exhaustive des informations disponibles pour ces familles. Cette analyse s’est appuyée sur des questionnaires individuels remplis par les mères, les bases de données environnementales disponibles, et, concernant l’utilisation de produits phytosanitaires, les enquêtes menées par la DRAAF de Bretagne auprès des exploitants des parcelles proches des résidences de ces familles ainsi que les bases de données recensant les possibles essais en plein champ réalisés dans ce secteur. Aucun facteur de risque commun aux mères n’a pu être identifié. De plus, aucune surexposition à des polluants de l’environnement n’a pu être identifiée à partir de l’exploration des bases de données environnementales. C’est la raison pour laquelle le CES ne recommande pas de mesure spécifique complémentaire de prévention et de gestion des risques environnementaux. Cependant, certains comportements à risque pendant la grossesse ayant pu être identifiés chez certaines des mères, comme la consommation de tabac ou l’utilisation de pesticides à usage domestique potentiellement toxiques, le CES préconise de poursuivre les actions de prévention pour limiter ces expositions avant et pendant la grossesse. En Loire-Atlantique, deux cas ATMS confirmés Le CES a également procédé à l’évaluation de la suspicion de cluster en Loire-Atlantique : le cluster composé de deux enfants atteints d’ATMS, nés la même année dans la même commune, est confirmé statistiquement. Toutefois, compte tenu des limites posées par la recherche d’éventuelles expositions survenues 12 ans auparavant, du faible nombre d’enfants inclus dans ce cluster et de l'absence d'une exposition commune identifiée pour le cluster de Bretagne, les membres du CES ne recommandent pas la réalisation d'investigations supplémentaires pour tenter de caractériser rétrospectivement les expositions des mères pendant la grossesse. Vers un nécessaire renforcement du système de surveillance des anomalies congénitales en France Le diagnostic et l’identification des causes des ATMS, comme d’autres anomalies congénitales rares, sont complexes. Les investigations menées sur ces clusters ont mis en évidence la nécessité de renforcer le dispositif de surveillance des anomalies congénitales en France et d'améliorer la connaissance de leurs facteurs de risque afin de mettre en place des actions de prévention ciblées. A cette fin, les actions de la feuille de route publiée par le Ministère des Solidarités et de la Santé sont d'ores et déjà engagées. Suite à un appel à projet et à l’analyse des candidatures soumises à un Comité d’évaluation constitué spécialement à cet effet, un 7ème registre de surveillance des anomalies congénitales va ainsi être créé en 2021. L’annonce de l’équipe lauréate de l’appel à projet aura lieu dans les prochaines semaines. Par ailleurs, un comité d’appui au pilotage de la surveillance des anomalies congénitales sera mis en place prochainement. 1 Un cluster (agrégat spatio-temporel en anglais), aussi appelé « cas groupé » ou « agrégat », est le regroupement dans le temps et l’espace de cas de maladies, de symptômes ou d’événements de santé au sein d’une population localisée, dénommé « agrégat spatio-temporel ».
Compléments alimentaires à base de plantes contenant de la coumarine : attention à la surconsommation
Compléments Alimentaires
12/05/2021

Compléments alimentaires à base de plantes contenant de la coumarine : attention à la surconsommation

L’Anses a évalué le risque lié à la teneur en coumarine de certaines plantes pouvant être consommées en particulier dans les compléments alimentaires. Composé naturel odorant présent dans certaines plantes comme la cannelle, la coumarine est utilisée dans l’alimentation comme épice ou ingrédient aromatisant naturel. Consommée à de fortes doses, la coumarine peut provoquer des atteintes hépatiques. Afin d’éviter un dépassement de la dose journalière tolérable (DJT) fixée par l’Efsa, l’Agence recommande que l’apport de coumarine par les compléments alimentaires soit inférieur à 4,8 mg par jour pour un adulte de 60 kg. Par ailleurs, elle déconseille la consommation d’aliments riches en cannelle et de compléments alimentaires contenant de la coumarine par les personnes ayant des antécédents de maladie du foie.
Publication des nouvelles références nutritionnelles en vitamines et minéraux pour la population française
références nutritionnelles
23/04/2021

Publication des nouvelles références nutritionnelles en vitamines et minéraux pour la population française

Apportés essentiellement par notre alimentation, les vitamines et minéraux sont nécessaires à la croissance, au bon fonctionnement de notre organisme et au maintien en bonne santé. L’Anses actualise aujourd’hui les références nutritionnelles en vitamines et minéraux qui définissent les quantités permettant de couvrir le besoin en nutriments des populations, sans conduire à des excès. Ces valeurs ont vocation à devenir les références pour tous les professionnels du secteur de la nutrition et de la santé.
5G : pas de risques nouveaux pour la santé au vu des données disponibles
5 G
20/04/2021

5G : pas de risques nouveaux pour la santé au vu des données disponibles

Les évolutions technologiques et la multiplication des usages numériques modifient l’exposition de la population aux champs électromagnétiques dans le domaine des radiofréquences. Avec le déploiement de la 5G, de nouvelles bandes de fréquence sont (bande 3,5 GHz) ou seront prochainement exploitées (bande 26 GHz). Dans la continuité de ses travaux d’expertise sur radiofréquences et santé, et sur la base des données scientifiques disponibles à ce jour, l’Anses estime peu probable que le déploiement de la 5G dans la bande de fréquences 3,5 GHz présente de nouveaux risques pour la santé. Pour la bande de fréquences 26 GHz, les données ne sont, à l’heure actuelle, pas suffisantes pour conclure à l’existence ou non d’effets sanitaires. Les connaissances sur les liens entre expositions et effets sanitaires devant être renforcées, l’Anses souligne la nécessité de poursuivre les recherches et de suivre en particulier l’évolution de l’exposition des populations à mesure de l’évolution du parc d’antennes et de l’augmentation de l’utilisation des réseaux. L’Agence lance le 20 avril 2021 une consultation publique afin de recueillir des commentaires éventuels de la communauté scientifique et des parties prenantes intéressées.
Accélérer l’évaluation des perturbateurs endocriniens
fioles
15/04/2021

Accélérer l’évaluation des perturbateurs endocriniens

Dans le cadre de la seconde Stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens (SNPE 2), l’Anses a élaboré une liste de substances d’intérêts et identifié une sélection de substances prioritaires à inscrire dans son programme d’évaluation. Pour les substances évaluées, l’Agence propose également une méthode pour déterminer s’il s’agit d’un perturbateur endocrinien avéré, présumé ou suspecté. L’ensemble de ces travaux vise à rendre l’identification des perturbateurs endocriniens plus rapide, efficace et partagée, et à favoriser leur évaluation en accord avec les objectifs français et européens de réduction des risques liés aux substances chimiques.
Brévétoxines dans les coquillages : proposition d’une valeur guide pour la protection des consommateurs
Brevetoxines
13/04/2021

Brévétoxines dans les coquillages : proposition d’une valeur guide pour la protection des consommateurs

Pour la première fois en 2018, des brévétoxines, une famille de biotoxines marines, ont été détectées dans des moules en Corse. En cas d’ingestion, ces toxines peuvent provoquer chez l’Homme des symptômes neurologiques, gastro-intestinaux et/ou cardiovasculaires. A partir des cas d’intoxication alimentaire survenus dans d’autres pays, l’Anses a proposé une valeur guide pour assurer la protection des consommateurs de coquillages tels que les huîtres et les moules. Ces travaux constituent une avancée scientifique importante dans le domaine des toxines émergentes. L’Anses souligne que la microalgue productrice de brévétoxines en Corse n’est pas identifiée à ce jour et doit faire l’objet de recherches spécifiques.
Le bisphénol B, un perturbateur endocrinien pour l’Homme et l’environnement
Bisphénol
09/03/2021

Le bisphénol B, un perturbateur endocrinien pour l’Homme et l’environnement

Utilisé dans certains pays hors Union européenne comme alternative au bisphénol A, substance dont le caractère perturbateur endocrinien est aujourd’hui largement reconnu, le bisphénol B présente des propriétés endocriniennes similaires à cette substance, voire légèrement plus prononcées. Suite à la mise en évidence de ces propriétés, l’Anses propose d’identifier le bisphénol B en tant que substance extrêmement préoccupante dans le Règlement européen REACH, à l’instar du bisphénol A. Cette classification vise à éviter les utilisations industrielles de cette substance chimique sur le continent européen en remplacement du bisphénol A, et à obliger les importateurs d’articles de consommation à déclarer sa présence dès qu’il dépasse un seuil de 0.1% dans leur composition.
Dioxyde de titane sous forme nanoparticulaire : recommandation de valeurs limites d’exposition professionnelle
Valeurs Limite Exposition Professionnelle
04/03/2021

Dioxyde de titane sous forme nanoparticulaire : recommandation de valeurs limites d’exposition professionnelle

Avec 17 000 tonnes produites ou importées chaque année en France, le dioxyde de titane sous forme nanoparticulaire ou TiO2-NP est l’un des nanomatériaux les plus utilisés dans différents secteurs industriels. Il constitue de ce fait une source d’exposition potentielle importante en milieu professionnel. Aussi, dans la continuité des travaux menés pour la population générale, l’Anses recommande aujourd’hui des valeurs limites d’exposition professionnelle (VLEP) pour renforcer la prévention des risques pour les travailleurs.
Faciliter l’accès à la restauration collective et améliorer la qualité nutritionnelle en restauration rapide
Restauration Collective
25/02/2021

Faciliter l’accès à la restauration collective et améliorer la qualité nutritionnelle en restauration rapide

En France, chaque semaine, 83 % des enfants et adolescents et près de 80 % des adultes actifs et étudiants prennent un ou plusieurs repas en dehors de leur domicile. L’Anses a réalisé un état des lieux des consommations alimentaires et apports nutritionnels de ces repas pris hors foyer. La restauration collective – restaurants scolaires et d’entreprise – apparaît plus conforme aux recommandations alimentaires actuelles que les autres catégories de restauration hors foyer. L’Agence préconise donc d’en faciliter l’accès au plus grand nombre. À l’inverse, l’Anses alerte sur la qualité nutritionnelle dégradée de la restauration rapide, pourtant de plus en plus fréquentée par les Français.

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